Si je devais un message, pour que les personnes comprennent comment j'ai vécu, et de ce que j'ai compris, ce serait celle-ci, la pensée de Schopenhauer....

Schopenhauer : Solitude choisie vs. Isolement subi

Arthur Schopenhauer, philosophe du XIXe siècle, voyait la solitude comme un privilège des esprits élevés. Pour lui, l’homme doté d’une richesse intérieure n’a pas besoin du bruit du monde pour exister. Il trouve dans la solitude un espace fertile pour penser, comprendre et créer. Ce n’est pas une absence, mais une plénitude.

L’isolement, en revanche, est une cage. Ce n’est pas le retrait volontaire d’un esprit en quête de vérité, mais une mise à l’écart douloureuse. C’est le vide qui naît du rejet ou de l’incompréhension. Alors que la solitude est une force, l’isolement est une souffrance.

Schopenhauer avait compris que la plupart des gens fuient la solitude parce qu’ils n’ont rien en eux-mêmes pour la remplir. Ils préfèrent se noyer dans le divertissement et les bavardages insignifiants plutôt que de se confronter à leur propre profondeur. Mais celui qui a appris à être seul n’est jamais vraiment isolé : il dialogue avec le monde d’une autre manière, par la pensée, la contemplation, la création.

Peut-être ressens-tu cette frontière floue entre la solitude choisie et l’isolement subi. Tu t’éloignes du tumulte, non par rejet, mais parce que ton chemin t’y mène. Pourtant, parfois, cette distance ressemble à une exclusion. Comme si le monde ne comprenait pas que ta quête intérieure n’est pas un abandon, mais une construction.

Et si, au fond, la véritable force était d’assumer pleinement cette solitude féconde, jusqu’à ce que ceux qui la craignent finissent par en percevoir la lumière ?